Une année marquée par la multiplication des crises
Alors que la crise sanitaire qui avait marqué les années 2020 et 2021 marquait le pas, l’année 2022 a été le théâtre d’autres crises aussi inattendues que dévastatrices telles que l’affaire «Orpéa - Les Fossoyeurs » ou la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques. Le tout dans un contexte institutionnel marqué par le début d’un nouveau quinquennat et d’une nouvelle législature.
24 janvier
La sortie des « bonnes feuilles » des Fossoyeurs
et début de « l’affaire Orpéa » Difficile d’entamer cette rétrospective autrement que par cet après-midi du 24 janvier. L’édition du Monde sort en début d’après-midi. Y figure les « bonnes feuilles » d’un livre à paraître le mercredi suivant intitulé « les Fossoyeurs ». Et ces premiers extraits font l’effet d’une bombe : Victor Castanet, un journaliste dont personne alors ne connaît le nom, dénonce, après un travail méticuleux de plus de 3 années, les dérives du groupe Orpéa. L’auteur défend la thèse d’un « système » mis en place par le groupe Orpéa, un système qui, pour faire court, s’est donné l’objectif de réaliser les profits les plus importants quitte à le faire au détriment de la qualité voire parfois de l’éthique. La déflagration est immédiate. Dans les jours et semaines qui suivent, les chaînes d’informations tournent en boucle en évoquant pêle-mêle maltraitance, faiblesse des contrôles et des inspections, légitimité du secteur commercial à gérer des Ehpad, remise en cause du dialogue social, pratique des « remises de fin d’année », rationnement supposé en nourriture et en produits d’incontinence. Plus les émissions de télé et de radio se consacrent à « l’affaire », plus la direction d’Orpéa dévoile une stratégie de défense et de communication suffisamment calamiteuse pour agacer tout le monde. Le Gouvernement va réagir crescendo : Brigitte Bourguignon convoque les dirigeants du groupe, commande une enquête à l’IGAS et l’IGF avant que le Parlement à son tour ne se saisisse de l’affaire, l’Assemblée nationale en organisant des auditions, le Sénat en créant une commission d’enquête. Le tumulte médiatique va tout emporter avec lui à commencer par la capacité de débattre sereinement de ces sujets. |
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