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4 juillet 2018

Quel avenir pour les infirmières coordonnatrices ?

Alors que les métiers du soin semblent être en pleine mutation sous l’impulsion notamment de la création des infirmiers en pratique avancée, le Journal du médecin coordonnateur a souhaité demandé aux Idec comment elles envisageaient leur profession dans les décennies à venir. Si celles-ci semblent prêtes à assumer de nouvelles responsabilités, elles considèrent que toutes ces évolutions passent avant tout par une clarification de leur statut.

Tandis que les infirmiers en pratique avancée sont désormais consacrés par la loi et ne vont sans doute pas tarder à faire leur entrée dans les Ehpad, l’avenir des infirmières coordinatrices est bel et bien questionné. Pourtant, à l’heure où la profession court après une reconnaissance de la part du législateur, envisager le futur n’est pas chose aisée. « Aborder l’avenir des infirmières coordinatrices est une question complexe car aujourd’hui, le turn-over est très important. Il n’existe pas de chiffres précis sur le sujet, mais on estime que les Idec restent en moyenne 3 à 4 ans en poste, tant elles sont épuisées par leurs fonctions. », affirme Alexandra Arpino, Idec dans les Yvelines.

Mais malgré toutes ces difficultés, les infirmières coordinatrices ont leur petite idée de ce qui fera l’avenir de leur profession dans les prochaines décennies. Le premier élément sur lequel la plupart de celles-ci convergent est l’évolution de leurs responsabilités, notamment vis-à-vis des médecins coordonnateurs. Selon Blandine Delfosse, présidente de la FFIDEC, il est indéniable que la profession va prendre de plus en plus de responsabilités dans les années à venir. « Le développement actuel des infirmiers de pratique avancée n’est sans doute que le début du phénomène et les infirmières coordinatrices ne vont pas échapper à la règle, en assumant certaines tâches qui relèvent aujourd’hui de la responsabilité du médecin coordonnateur. Il faut d’ailleurs préciser que la plupart de ces missions, peuvent facilement être assumées par les Idec car celles-ci sont la plupart du temps au côté du médecin coordonnateur lorsqu’il les réalise ». Une vision que partage Dorothée Le Riche, Idec en Île-de-France,  qui ajoute que « plus cette tendance prendra de l’ampleur, ce qui paraît inéluctable, plus il deviendra urgent de clarifier les missions et de donner aux Idec le statut qu’elles méritent ».

De la même manière, si cette évolution se concrétisait, les raisons qui la motivent doivent être valables : « cette montée en responsabilité des infirmières coordinatrices n’est pas en soi une mauvaise chose, surtout si elle vient valider une situation officieuse ou répondre aux aspirations d’une professionnelle qui souhaite monter en charge. Celle-ci devient en revanche périlleuse si elle apparaît pour les pouvoirs publics comme un moyen de faire plus avec moins et pallier le manque de personnels », rappelle Blandine Delfosse.

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