Que font nos voisins européens ?
Le Centre d’analyse stratégique (CAS) a ausculté les pratiques internationales en matière de prise en charge de la dépendance. Même si les dispositifs mis en place peuvent être assez variés, on remarque une certaine convergence dans les priorités affichées.
C’était une commande du Premier ministre. Dans le cadre du grand débat sur la dépendance, le Centre d’analyse stratégique a planché sur une analyse comparée des systèmes de prise en charge de la dépendance dans six pays de l’Union européenne (Allemagne, Danemark, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède), ainsi qu’aux États-Unis et au Japon.
D’abord une constante : dans la majorité des pays de l’OCDE, le financement est largement public. Il représente en moyenne 1,2 % du PIB (1,7% en France).
Ensuite, la prise en charge de la dépendance est une préoccupation nouvelle pour la majorité des pays ; des systèmes de protection spécifiques ont été mis en place dans la plupart des pays à partir des années 80. Sans surprise, le Danemark, la Suède et les Pays-Bas font figure de précurseurs, avec les premières lois datant respectivement de 1949, 1964 et 1968.
Le Centre d’analyse stratégique note aussi quatre points de convergence dans la manière actuelle de traiter cette problématique dans tous les pays :
• Les prestations deviennent progressivement universelles, mais ciblées sur les personnes ayant les besoins les plus élevés ;
• Priorité est donnée au maintien à domicile, par le biais de politiques de structuration de l’offre de services à domicile, d’adaptation des logements, de diversification des lieux de vie et de soutien aux aidants familiaux ;
• La coordination des acteurs reste un enjeu majeur des politiques de prise en charge du grand âge ;
• L’importance des politiques de prévention de la perte d’autonomie est partout reconnue. Toutefois, en dépit de résultats probants, ces programmes sont encore peu développés.
Légende photo : présentation du rapport du centre d’analyse stratégique « « Les défis de l’accompagnement du grand âge », par Vincent Chriqui, directeur général du CAS (au centre), le 28 juin à Paris.
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