Penser les mots pour panser les maux
« Mal nommer les choses c’est ajouter de la misère au monde » : tout le monde connaît cette phrase d’Albert Camus. Coup sur coup, plusieurs initiatives se sont intéressées à la question des mots. En faisant le pari que les changer permettrait de modifier leurs conséquences.
Dans 1984, Orwell invente un langage, la Novlangue, qui réduit le nombre de mots pour réduire le périmètre de la pensée. Car les mots ne sont jamais neutres. « Comment, en faisant évoluer les termes, on fait aussi évoluer le regard et les pratiques ? » s’interrogeait voici quelques mois le sociologue Serge Guérin dans le cadre d’une réflexion que menait la Fondation Korian sur « les mots du bien-vieillir ». Il était déjà proposé de substituer « aînés » à « personnes âgées », « a besoin d’aide pour… » à « ne peut plus… » ou encore ne plus parler « d’admission » mais « d’accueil », plus de « grabataire » mais de « confiné au lit ».
Pour lire l'intégralité de cet article,vous devez être abonné
au magazine Le Mensuel des Maisons de Retraite : |
||
Déjà abonné ? Connectez-vous | ||
|
||
|
Retour aux actualités