Les régimes de retraite font rimer coopération et prévention
15 millions de personnes âgées sont concernées par la prévention de la perte d’autonomie. À l’occasion de la journée nationale interrégime sur le bien vieillir, le 9 novembre, les régimes de retraite (de base et complémentaires) ont rappelé leur rôle incontournable et leur choix de miser sur les partenariats étroits.
À l’heure où la question de la prévention de la perte d’autonomie attire toutes les attentions, les régimes de retraite de base (MSA, Cnav, RSI) et complémentaires (Agirc et Arrco) entendent rappeler leur rôle majeur dans ce domaine. La journée nationale interrégime du bien vieillir, le 9 novembre, a été placée sous le sceau de la coopération. « Les caisses de retraite sont les mieux placées pour proposer des politiques de prévention des fragilités. Nos retraités sont sur des territoires et des problématiques identiques, d’où une coordination de l’action des régimes de retraite », a souligné Gérard Pelhate, président de la MSA.
Légitimité institutionnelle et politique
Une coordination déjà en marche. En 2012, un comité permanent de pilotage et de coordination des politiques d’action sociale de la Cnav, de la MSA et du RSI a été mis en place. Par ailleurs, le 20 juillet dernier, la Cnav, l’Agirc et Arrco ont signé une convention visant à renforcer la coordination de leur offre de service d’action sociale (prévention, interventions au domicile des retraités, actions collectives, etc). « Les régimes de retraite ont la légitimité institutionnelle et la légitimité politique de conduire une politique de prévention de la perte d’autonomie. Quand on dit que la Sécurité sociale est un amortisseur en temps de crise, l’action sociale en faveur des personnes vieillissantes l’est tout autant », a insisté Gérard Rivière, président du conseil d’administration de la Cnav.
Les six piliers de la prévention
Les caisses de retraite ont également travaillé avec l’Institut de prévention et d’éducation par la santé (Inpes) pour développer des programmes et des actions de prévention. Cette réflexion a permis de définir six stratégies d’intervention pour améliorer la santé des personnes âgées autonomes de 55 ans et plus : l’activité physique, l’information/communication, l’éducation des personnes à la prévention, le suivi téléphonique, l’évaluation des besoins de la personne âgée et des risques environnementaux, les visites à domicile.
Les régimes de retraite entendent développer « une culture partagée pour un renforcement des savoirs, des comment faire-savoir et des savoir-faire ». Une expertise qui devrait intéresser la mission du comité « Avancée en âge : prévention et qualité de vie », présidée par le Dr Jean-Pierre Aquino, et chargée de formuler des recommandations au gouvernement en vue du futur projet de loi sur le vieillissement.
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