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4 juin 2015

Les pharmaciens libéraux
contre une « PDA artisanale »

2 ans après la parution du rapport Verger, l’Union nationale des Pharmacies de France (UNPF) déplore l’absence de textes afin de sécuriser le circuit du médicament et formule 4 recommandations pour rompre avec une « PDA artisanale ».

L’UNPF, l’un des principaux syndicats de pharmaciens d’officine, vient de remettre au Gouvernement un livre blanc sur le traitement médicamenteux des personnes âgées dépendantes. La polymédication des personnes âgées représenterait un risque important de iatrogénie médicamenteuse, « particulièrement pour celles qui résident en Ephad et suivent un traitement par PDA ».

La PDA, rappelons-le, c’est la version abrégée de la Préparation des Doses à Administrer. On parle aussi de PDA robotisée lorsqu’elle est effectuée à l’aide de machines automatisées, en Ehpad ou en officine selon l’organisation du circuit du médicament.

4 recommandations

Afin de limiter les erreurs de posologie et les interactions médicamenteuses, l’UNPF recommande d’abord de « sécuriser le patient en créant un protocole homogène pour la PDA ». Autrement dit, il faut améliorer la conservation des données (photo du médicament et de la boîte, comparaison avec l’ordonnance, etc.) et mieux encadrer la sous-traitance pour renforcer la traçabilité.

Deuxième point, l’UNPF est bien dans son rôle en réclamant qu’on reconnaisse au pharmacien « un double rôle : à la fois dispensateur et organisateur du circuit du médicament en Ehpad ». Les auteurs du livre blanc estiment que ces deux fonctions doivent être exercées par une seule et même personne, le pharmacien en l’occurrence, et que les « rôles et critères de réalisation des actions » doivent être définis par voie ministérielle.

L’un ne va pas sans l’autre. Qui dit nouvelles missions dit également rémunération. Pour l’UNPF, il faut donc « rétribuer le pharmacien pour son implication dans la PDA ». Mais sur quelle base ? « Elle serait calculée sur un forfait comprenant les actes de dispensation et les actes liés à l’organisation du circuit du médicament. », suggère l’organisation. Pas sûr, cependant, que le Gouvernement accepte de rémunérer en sus les pharmaciens pour l’administration des médicaments alors que cette mission est déjà assurée par les infirmiers.

Enfin, l’UNPF insiste sur la nécessité de mieux former les pharmaciens.

Chiffres à l’appui

L’UNPF ne s’arrête pas là, jugeant que ses recommandations permettraient une diminution de 17% des effets iatrogènes et une baisse de près de 20% des dépenses d’assurance maladie… Rejoignant l’UNPF sur ses constats, le SYNERPA appelle par ailleurs les pharmaciens libéraux à s’équiper en machines automatisées.


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