Le transhumanisme dans la culture populaire
En parallèle à notre dossier de ce mois sur le sujet, vous trouverez ci-après une liste de quelques romans ayant comme toile de fond le transhumanisme.
Le grand romancier américain Don DeLillo y consacre son dernier roman paru l’an dernier, Zero K, où il évoque cette immortalité du corps dont les tenants du transhumanisme et les nanotechnologies esquissent aujourd’hui la promesse. Il s’inspire même très directement de l’Extropy Institute fondé par Max More, également président de la société Alcor Life qui ambitionne de cryogéniser, c’est-à-dire de congeler des humains en attendant des jours meilleurs.
Côté Français, L’invention des corps de Pierre Ducrozet (Prix de Flore 2017) situe son action en Californie où un immigré mexicain devient le cobaye d’une multinationale adepte du transhumanisme.
Quant au nouveau roman de Frédéric Beigbeder, Une vie sans fin, il avertit immédiatement son lecteur : « Depuis que vous lisez ce paragraphe, une vingtaine de personnes sont décédées dans le monde. Pourquoi tolérons-nous ce carnage quotidien sous prétexte que c’est un processus naturel ? » interroge celui qui, d’une certaine manière fait référence à l’autre ouvrage référence de Laurent Alexandre, La mort de la mort. L’auteur de 99 francs nous trimballe d’une clinique suisse à un généticien israélien, en passant à Harvard pour nous parler du séquençage du génome. On sent le quinquagénaire, obsédé par sa propre vieillesse, et qui pourrait faire sienne la phrase de Woody Allen : « Je n’ai pas peur de la mort mais quand elle se présentera, j’aimerais autant être absent »…
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