Le secteur privé commercial,
ennemi public n°1
Les reportages diffusés ces derniers temps ne se sont pas contentés de faire de l’Ehpad Bashing : ils ont clairement ciblés les groupes privés commerciaux. Des attaques parfois grossières qui véhiculent une image désastreuse d’un secteur déjà peu épargné par l’opinion publique. Le Mensuel décortique ici les approximations et informations un tantinet fallacieuses.
Infox 1 : Les Ehpad privés préfèrent engraisser leurs actionnaires plutôt que d’embaucher du personnel
Ce que disent les reportages :
C’est clairement l’argument qui a rencontré le plus grand écho dans l’opinion : comment des groupes côtés en Bourse et générant des millions d’euros de profit peuvent-ils gérer des Ehpad où les soignants sont en nombre insuffisant ? En clair, pourquoi les actionnaires sont-ils mieux traités que les « clients », terme par ailleurs honni par ceux qui ont réagir sur les réseaux sociaux ? Zone Interdite a fait appel par exemple à une économiste à la retraite qui, en épluchant les comptes du groupe Les Opalines, décrit « une organisation complexe, un échafaudage de holdings, d’Ehpad et de sociétés immobilières ».
Pourquoi c’est malhonnête :
Premièrement, il n’a pas fallu attendre ces reportages pour savoir que le but d’un groupe privé commercial était… de réaliser des bénéfices. Il aurait pu être précisé également que ces bénéfices ont notamment permis aux groupes d’investir dans le secteur et de construire plus de 100.000 lits en 20 ans, lits sans lesquels la France connaîtrait aujourd’hui un énorme déficit de places. Pour autant, l’argument selon lequel des marges moins imposantes permettraient soit de modérer les tarifs hébergement, soit d’embaucher plus de personnels non soignants demeure l’épine dans le pied du secteur commercial face à l’opinion publique.
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