La formation, gage du renouvellement de la profession
À l’heure de la disparition de la fameuse capacité en gériatrie et de l’apparition du diplôme des études spécialisées (DES), le dernier sondage de MCOOR, dont les résultats ont été livrés en exclusivité lors des dernières Assises des médecins coordonnateurs le 21 novembre dernier, tombe à point nommé.
Selon cette étude qui a recueilli plus de 700 réponses sur les 2 500 médecins coordonnateurs actuellement en poste, 72 % des répondants ont plus de 50 ans. Dès lors, le renouvellement de la profession devient une vraie préoccupation et la disparition de la capacité qui a permis à plus de 50 % de médecins coordonnateurs d’être formés, risque de ne pas arranger les choses.
Selon Gael Durel, co-président de MCOOR, l’arrivée des jeunes reste bloquée par la perspective d’évolution et la fin de la capacité. En effet, le DES ne formera jamais assez de gériatres. « La majorité des médecins coordonnateurs ne réclame pas ce titre, mais une compétence en gériatrie, afin de rester garants des bonnes pratiques dans ce champ ». Alors comment sortir de l’impasse ? Pour anticiper cette pénurie, le Collège national professionnel de gériatrie est sur le point de créer un groupe de travail rassemblant les principales fédérations du secteur. Le but ? Réfléchir à un futur diplôme universitaire comprenant les missions spécifiques du médecin coordonnateur, mais également des compétences en gériatrie. Des propositions seront faites en ce sens à Monique Iborra dans le cadre de sa mission parlementaire sur les Ehpad. Cette initiative suffira-t-elle à régénérer une profession de plus en plus vieillissante ? C’est l’avenir qui le dira…
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