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© Valérie Lespez - EHPA Presse

16 mai 2013

Journée de solidarité :
Michèle Delaunay désamorce les critiques

Chaque Lundi de Pentecôte, c’est la même rengaine : Que devient l’argent de la journée de solidarité ? Va-t-il vraiment aux personnes âgées ? Est-il bien utilisé ? Ce matin à la CNSA, la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie, Michèle Delaunay, s’est employée à prévenir toutes les accusations proférées à cette époque sur la journée de solidarité.

C’est un double anniversaire. Celui, funeste, des 10 ans de la canicule et de ses 15 000 morts, qui avaient amené le gouvernement Raffarin à créer la journée de solidarité pour financer la prise en charge des personnes âgées. Celui, plus léger, des « un an » de Michèle Delaunay au ministère des Personnes âgées et de l’Autonomie. A quelques jours du Lundi de Pentecôte, la ministre a voulu, via un point presse organisé à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), avec Luc Allaire, son directeur, rassurer sur l’utilisation des subsides de ce « jour férié travaillé ».

La journée de solidarité a rapporté, en 2012, près de 2,4 milliards d’euros. Entre 2004, date de création de cette journée et 2012, la contribution a rapporté 18,6 milliards d’euros. Une somme rondelette, mais qui ne représente qu’un peu plus de 10% des ressources de la CNSA, a rappelé la ministre. Sous-entendu : l’effort des Français est conséquent, mais ce n’est pas le seul, les crédits d’assurance maladie représentant le plus gros, et de loin, des fonds de la caisse. Cela dit, à problématique « universelle », effort « universel », selon les termes de la ministre : « à titre personnel » et même si « rien n’est tranché », Michèle Delaunay se prononce clairement pour une extension de cette contribution de solidarité autonomie (CSA) aux artisans et professions libérales. Rappelons qu’elle a déjà été étendue cette année aux retraités imposables.

Avoir des sous, c’est bien. Les dépenser, c’est mieux. « On reproche à la CNSA de ne pas consommer ces crédits », reconnaît la ministre des Personnes âgées et de l’Autonomie. A cette critique, Michèle Delaunay rappelle ce qu’elle avait déjà dit au Conseil de la CNSA fin avril (lire notre article ici) : « La sous-consommation des crédits est passée de 245 millions en 2011 à 189 millions en 2012. » Il n’empêche qu’il reste des réserves à la caisse, et qu’elles suscitent des convoitises… Notamment de la part de l’assurance maladie… « La CSA n’a été écornée en 10 ans qu’à hauteur de 25 millions d’euros alors qu’elle a rapporté dans le même temps plus de 18 milliards d’euros », relève Luc Allaire, qui assure aussi que « la totalité des autres crédits ont été réaffectés à la CNSA ». Bref, pas d’effet vignette.


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