Jean-Christophe Amarantinis, nouveau président du Synerpa
A la faveur de la démission surprise de Christine Jeandel, Jean-Christophe Amarantinis, 49 ans, marseillais, gestionnaire d’Ehpad et de Ssiad devient président du syndicat du secteur privé après y avoir exercé des responsabilités depuis 20 ans.
Tel un Obélix tombé tout jeune dans la potion magique, Jean-Christophe Amarantinis baigne depuis sa plus tendre enfance dans le monde des Ehpad. Son grand-père, René Gallian, ancien président de l’OM dans les années 70 période Magnusson-Skoblar, possédait deux maisons de retraite. Son père, Théodore Amarantinis fut dirigeant d’Ehpad et de SSR à Marseille mais est surtout connu, dans le secteur, pour avoir été délégué général du CRRR, syndicat de maisons de retraite et de SSR privés avant de devenir délégué général du Synerpa entre 2001 et 2005. Mais la comparaison avec Obélix s’arrête ici puisque Jean-Christophe Amarantinis a plutôt le physique du mannequin qu’il fut d’ailleurs occasionnellement dans ses jeunes années.
Pas forcément passionné par le monde des Ehpad, plus porté sur l’action que sur les études, le petit-fils va finalement, à l’âge de 26 ans, cédé à l’atavisme familial. Et là, il ne va pas faire les choses à moitié.
Dès 1996, il prend les rênes de l’entreprise familiale. Et il va la développer comme aucun autre père ou grand-père ne l’avait fait auparavant. Résultat : loin des deux maisons de retraite d’origine, le groupe JCM emploie aujourd’hui plus de 600 salariés au sein de 6 Ehpad, une clinique psychiatrique, une clinique gériatrique, un accueil de jour, 3 SSIAD et un centre de formation.
A 49 ans, ce père de famille de trois enfants est aussi un militant rompu dans le monde du syndicalisme professionnel. Au Synerpa, il aura monté les échelons un par un depuis 2001 : délégué régional PACA, administrateur de Synerpa Domicile, trésorier national puis vice-président, il devient donc président en ce mois de mai 2020 à la faveur de la démission surprise de Christine Jeandel élue fin 2019.
Populaire au sein des adhérents après 20 ans de présence active au sein du syndicat, proche de Jean-Alain Margarit, autre marseillais qui fut président du Synerpa de 2009 à 2019, il entretient par ailleurs une grande complicité avec la déléguée générale Florence Arnaiz-Maumé. De quoi cocher toutres les cases pour un mandat qui, s’il s’est ouvert de façon inattendue, incarne l’arrivée aux manettes du secteur commercial d’une nouvelle génération.
C’est au sortir du pic de la crise du Covid-19 que le Synerpa a réaménagé sa gouvernance. Élue présidente du syndicat en décembre dernier, Christine Jeandel en a démissionné cinq mois plus tard. Certes, un mandat si court n’est pas banal. Il n’y a eu pourtant ni crise politique, ni désaccord stratégique. La PDG du groupe Colisée a avancé des raisons d’ordre personnel. Il est surtout probable que l’implication nécessaire dans la présidence d’un syndicat aussi important que le Synerpa, au moment où l’actualité du secteur entre Covid et 5ème risque s’accélérait, soit rapidement devenue incompatible avec la présidence d’un grand groupe européen comme l’est Colisée. La transition entre Christine Jeandel et son vice-président s’est donc déroulée naturellement et d’un commun accord.
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