Haute Autorité de Santé :
la nouvelle présidente choisit SA directrice

A l’été 2017, l’affaire était pliée : Dominique Maigne, directeur général de la Haute Autorité de Santé depuis 2011 partant à la retraite, c’est le jeune et sémillant Nicolas Péju, ancien de la FHF, de l’ARS Ile de France et du Cabinet de Marisol Touraine, qui allait lui succéder. Le personnel de l’Agence en avait même été informé. Agnès Buzyn était d’accord. Et puis patatras…

Car une fois nommée, la nouvelle présidente, Dominique Le Guludec, a évidemment décidé de ne pas se laisser dicter son choix. Elle a donc rouvert l’appel à candidature pour finalement choisir Katia Julienne, une énarque de 48 ans, bien connue dans les couloirs du Ministère puisqu’elle est passée successivement par la Direction Générale de l’Action sociale, la DREES et la Direction de la Sécurité Sociale avant de devenir la n°2 de la Direction générale de la Cohésion Sociale de 2013 à 2015 puis n°2 de la Direction Générale de l’Offre de Soins.

Difficile donc de trouver un profil aussi adapté et surtout aussi légitime dans le champ sanitaire que dans le champ médico-social. Ainsi, au moment où les Ehpad basculent dans le champ de la HAS, on ne pourra pas reprocher à cette nouvelle directrice générale sa méconnaissance du médico-social.

Dans le même temps, on apprenait qu’un décret en préparation allait définir prochainement la composition de la future « Commission de l’évaluation et de l’amélioration de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux ». Cette instance interne à la HAS qui, au fond, se substituera à l’ex-Anesm comptera une soixantaine de membres.