Grand âge : des plans, un bilan
La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) fait, à la suite de son dernier Conseil avant la trêve estivale, un bilan des plans solidarité grand âge et Alzheimer. Qui confirme notamment que l’offre reste déséquilibrée entre Ehpad et domicile.
Dernier Conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie de la saison, dernier Conseil de la Caisse aussi pour Francis Idrac, qui passera la main en septembre après 4 ans de présidence.
Et ce dernier Conseil a notamment permis de faire un bilan des deux derniers grands plans dédiés au grand âge et qui étaient censés s’achever en 2012 : le Plan solidarité grand âge (PSGA) et le plan Alzheimer.
Enthousiasme côté Ehpad…
Pour le PSGA, initié en 2007 pour cinq ans, 71 017 places nouvelles ont été autorisées au 31 décembre 2012, assure la CNSA, soit 88 % du programme. Mais un peu plus de 57% du total des places ont en fait été réellement installées. 37 500 places étaient prévues pour les Ehpad… mais 42 503 ont été autorisées… et 24 356 sont réellement installées à fin 2012. Et comme les années précédentes, la CNSA relève un déséquilibre entre Ehpad et domicile. On le sait, les pouvoirs publics ont, jusqu’à ces dernières années, largement privilégié la création de places d’Ehpad, qui sont par ailleurs « autorisées sans difficulté compte tenu du nombre de porteurs de projets », note la Caisse. La CNSA constate donc que« les différentes initiatives mises en œuvre pour remédier (à ce déséquilibre) n’ont pas suffi »…
… grise mine côté Ssiad …
Le rythme de création est effectivement « moins soutenu » pour les places d’hébergement temporaire et d’accueil de jour, euphémise la CNSA, mais aussi pour les places de Ssiad, même si, pour ces derniers, « le taux d’autorisation a progressé significativement l’an dernier ». Pour autant, « l’objectif du plan semble difficile à réaliser ». Et pour cause : 36 000 nouvelles places de Ssiad étaient prévues en cinq ans ; seules 21 629 ont été autorisées et 20 576 effectivement installées au 31 décembre 2012. Prudence due à la réforme de la tarification ou difficulté pour recruter du personnel soignant font partie des raisons évoquées par la CNSA pour expliquer ce faible enthousiasme. A noter que 80% des places créées l’ont été pour augmenter la capacité d’une structure existante, et pas pour en créer une nouvelle.
La CNSA précise enfin que le PSGA continuera de produire ses effets jusqu’en 2016.
… et côté Pasa
Même chose pour le plan Alzheimer, qui n’est pas achevé non plus au 31 décembre 2012. L’un des objectifs était de créer 25 000 places en Pasa (Pôle d’activités et de soins adaptés) en Ehpad durant les 5 ans du plan. Or moins de 35% de cet objectif a été réalisé, avec 8 721 places effectivement installés (pour 16 449 places notifiées). Constat encore plus sévère pour les Unités de soins renforcées (UHR), avec un objectif de 5 000 places en 5 ans, atteint à 18,8% (944 places installées, 1660 places notifiées). Cela dit, les choses se sont clairement accélérées en 2012, avec 3 840 places de Pasa et 283 places d’UHR installées.
Pour le lire le compte-rendu Conseil de la CNSA du 9 juillet et le bilan du PSGA et du plan Alzheimer, c’est ici.
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