Gouvernement et Fédérations alignés à la veille de Noël
La France connaît une nouvelle fin d’année difficile sur le front de l’épidémie. Les variants Delta et Omicron accélèrent la diffusion du virus et l’inquiétude est de nouveau de mise. Grâce à une large couverture vaccinale, 97 % des résidents ont eu deux doses et 85 % leur dose de rappel selon les chiffres […]
La France connaît une nouvelle fin d’année difficile sur le front de l’épidémie. Les variants Delta et Omicron accélèrent la diffusion du virus et l’inquiétude est de nouveau de mise. Grâce à une large couverture vaccinale, 97 % des résidents ont eu deux doses et 85 % leur dose de rappel selon les chiffres du Gouvernement, la situation sanitaire est relativement bien maitrisée en Ehpad. Cette stabilité a permis à Noël de s’inviter dans les établissements, avec les traditionnelles spectacles, animations, repas et marchés. Partout en France, la lecture de la presse quotidienne régionale permet de témoigner de la vivacité des résidents d’Ehpad depuis le début du mois.
Seulement voilà, le variant Omicron rebat les cartes et ce qui pouvait être évident au début du mois de décembre ne l’est plus aujourd’hui. Annabelle Vêques, directrice générale de la Fnadepa, résume le sentiment collectif : « Le variant nous laisse dans l’incertitude. La vigilance est de mise car personne ne sait comment la situation va évoluer dans les jours à venir ». De là à menacer de nouveau les Ehpad ? La Ministre chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, est en tous cas sur le pont cette semaine pour préparer les esprits à la vigilance et à de potentielles difficultés qu’impliqueraient des clusters localisés.
Alors que l’on sent poindre de nouveau le débat entre liberté et sécurité des résidents d’Ehpad, Brigitte Bourguignon a tenu une conférence de presse le 20 décembre pour appeler les directeurs « à ne suspendre les visites et les sorties que de manière exceptionnelle, proportionnelle et temporaire ». De nouvelles recommandations en vue des fêtes de fin d’année ont été publiées adaptant à la marge le protocole de cet été. L’intérêt est ailleurs : assurer un équilibre entre les positions des experts scientifiques et celles des collectifs de familles de résidents pour qui le lien familial ne peut être rompu, même en cas de Covid, même pour un isolement de dix jours.
Les Fédérations sont unanimement alignées sur la position du Gouvernement, à l’image de Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa : « le droit commun doit s’appliquer et les suspensions de visites et de sorties doivent rester exceptionnelles. L’objectif est de permettre aux résidents et leurs familles de célébrer les fêtes de fin d’année ensemble. En cela, les recommandations de Brigitte Bourguignon vont dans le bon sens d’autant que les directions d’établissement et les professionnels maîtrisent désormais parfaitement les gestes barrières et les réflexes essentiels à avoir en cas de risque de résurgence de l’épidémie ». Mais en cas de contaminations, le régime commun applique des protocoles de sécurisation et d’isolement des résidents concernés.
Tous s’accordent enfin à maintenir les événements conviviaux lorsque c’est possible. Plutôt que de tout décider depuis Paris, Annabelle Vêques préfère que les décisions soient prises « par les équipes au niveau local, en fonction de la situation des établissements et, bien sûr, de la volonté ou non des résidents de se joindre aux temps collectifs. Ce sont des citoyens à part entière et ils doivent être acteurs des décisions prises ».
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