God save the Olds
Situation de quasi-faillite pour Southern Cross, le premier opérateur privé britannique de maisons de retraite. Le groupe a annoncé, ce lundi 11 juillet, la fermeture progressive ou le transfert vers d'autres opérateurs de ses 750 établissements. Le résultat d'une stratégie d'expansion trop gourmande.
A méditer. Southern Cross, c'était un géant de plus de 44 000 employés, 31 000 résidents et 750 établissements.
Aujourd'hui, le groupe se trouve dans l'impossibilité de rembourser ses créances, ce qui l'avait déjà conduit en mai dernier à ne plus payer une partie de ses loyers. Les établissements du groupe vont désormais être repris par d'autres opérateurs et aucun résident ne devrait se retrouver sans solution de relogement, d'après le Premier ministre britannique, David Cameron.
Cette faillite fait suite à une stratégie d'expansion agressive du groupe depuis les années 2000. Pour racheter de nouveaux établissements, Southern Cross s'est notamment refinancé en revendant ses murs, stratégie porteuse … jusqu'à ce que la crise entraîne une subite perte de solvabilité du public accueilli, alors que les loyers, eux se maintenaient.
Cette nouvelle faillite fracassante pourrait relancer le débat sur le désengagement de l'Etat dans certains secteurs. Au Royaume-Uni, deux tiers du parc des maisons de retraite est contrôlé par des opérateurs privés commerciaux.
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