Entretien avec Sophie BOISSARD
Directrice générale de Korian depuis 2016, celle qui fut Commissaire Général au Plan ou membre du Comex de la SNCF a une marotte : l’emploi et la formation, sujets sur lesquels elle intervient très souvent depuis des années. Avec une conviction : le secteur des Ehpad souffre moins d’un manque d’attractivité que d’un malthusianisme coupable en matière de formation. Explications.
“Aujourd’hui, en matière de formation, c’est le malthusianisme qui domine.”
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Le MMR : Sophie Boissard, en cette rentrée 2022, la pénurie des personnels est devenue un sujet encore plus problématique qu’avant. Comment l’appréhendez-vous ?
Sophie Boissard : Aujourd’hui le nerf de la guerre c’est de pouvoir disposer de professionnels de santé en nombre, bien formés, avec des perspectives de carrière motivantes. Que ce soit dans le médico-social ou dans le secteur sanitaire, à domicile comme en établissement. Parce que sous le double effet du vieillissement et du des maladies chroniques, les besoins vont, selon l’OMS, augmenter de 40% d’ici 2030. Or, la pénurie de soignants est désormais une urgence de court terme, qui pourrait presque faire apparaître 2030 comme un horizon lointain.
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