ENTRETIEN AVEC PASCAL BRUCKNER
Intellectuel en vue depuis 40 ans, Pascal Bruckner est passé du statut de “nouveau philosophe” dans les années 70 à celui de “senior" dans les années 2020… Dans un essai revigorant intitulé “Une brève éternité : philosophie de la longévité”, il traite des conséquences de l’allongement de la durée de la vie et des nouvelles problématiques que cette longévité pose à nos sociétés. Passionnant, malin, cet essai parlera à chaque professionnel.
« Une brève éternité : Philosophie de la longévité »
(éditions Grasset)
Interview réalisée par Caroline pastorelli – Photos : Margot Lhermite
Le Mensuel des Maisons de Retraite : Aujourd’hui on célèbre nos jeunes et on diabolise nos vieux alors même que la vie ne cesse de s’allonger : comment expliquez-vous ce glissement de mentalités ?
Pascal Bruckner : Jusqu’au 18e siècle, la vieillesse était honorée (on parle de « gérontocratie ») et la jeunesse était considérée comme l’âge de tous les égarements. Puis il y a eu la « boucherie » de 1914 et on s’est dit qu’il fallait renverser la tendance. Il y a eu plusieurs mythes. Celui de Rimbaud, de Freud, les courants tels que le surréalisme, le dadaïsme qui font de la jeunesse un moment crucial de l’existence, un âge magique, l’âge par excellence. On se souvient de ce slogan dans les années 70 : « Ne faîtes jamais confiance à quelqu’un de plus de 30 ans » ! Le paradoxe, aujourd’hui, c’est que nous sommes dans une société qui célèbre le jeunisme mais où les « vieux » vont devenir majoritaires. Ça va complètement changer la donne.
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