Entretien avec le Pr Régis Aubry
Dans un avis rendu le 7 juillet, le Comité consultatif d’éthique formule plusieurs recommandations pour faire évoluer l’approche du consentement aux soins. Membre du CCNE et praticien au service de gériatrie et soins palliatifs du CHU de Besançon, le professeur Régis Aubry précise les contours de ce document.
Le Journal du Médecin Coordonnateur : Le CCNE a rendu public début juillet un avis sur l’évolution du consentement au soins. Dans quel contexte s’inscrit ce document ?
Régis Aubry : Cet avis part de plusieurs constats. Tout d’abord une affirmation de plus en plus grande des droits et libertés des malades, une tendance qui n’a pas cessé de se confirmer depuis la loi Kouchner de 2002. Ensuite, une médecine de plus en plus complexe et donc plus difficilement compréhensible pour les malades. La médecine contribue à générer des formes diverses de perte d’autonomie, d’où la nécessité de revisiter les enjeux de l’éthique du consentement aux soins et de mener une vraie réflexion collective sur le sujet qui ne concerne pas simplement les professionnels, mais la société toute entière. La période très critique que nous sommes en train de traverser, que ce soit les confinements successifs ou la question de la vaccination, montre à quel point la question de la nécessaire conciliation entre les choix individuels et les considérations plus collectives de santé publique, était pressante. C’est une réflexion absolument nécessaire dont nous devons débattre.
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