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© Patrick Dagonnot

13 juillet 2020

Entretien avec Jean-Antoine Rosati, médecin coordonnateur

Médecin coordonnateur, mais également directeur des services médicaux des pompiers de l’Allier et membre de la Société française de médecine de catastrophe, Jean-Antoine Rosati décrypte la gestion de la crise sanitaire de ces trois derniers mois…

Le Journal du Médecin Coordonnateur : Vous êtes médecin coordonnateur mais aussi formé à la médecine de catastrophe. Quel bilan de la gestion de crise par le ministère de la Santé ?

Jean-Antoine Rosati : Avant de répondre à votre question, il convient de rappeler ce qu’est la médecine de catastrophe. Il s’agit bien à la suite d’évènements comme une prise d’otage ou une catastrophe naturelle, de répondre dans l’urgence et collectivement à un traumatisme à cause unique. C’est le cas dans la gestion des morts et des blessés à la suite d’un attentat, c’est aussi le cas à la suite d’une épidémie et le Covid-19 en fait évidemment partie. En dépit de toute sa bonne volonté, le ministère de la Santé n’a pas su gérer la crise dans cette optique. Certes, il a produit de nombreuses recommandations qui ont pu aider les professionnels sur le terrain, mais la mise en œuvre de ces directives a été très lente et inégale selon les territoires, sans parler bien évidemment de la gestion des stocks d’EPI ou de tests qui, avec une meilleure organisation auraient pu arriver bien plus vite au bon endroit au bon moment.

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