Entretien avec Jan-Guy Sanz, psychosociologue
À la suite de sa brillante intervention dans le cadre des Assises des médecins coordonnateurs et des Idec, le psychosociologue Jan-Guy Sanz évoque les aspirations de la génération Millenials et la nécessité d’adapter le management pour tenter d’éviter le turn-over.
Le Journal du Médecin Coordonnateur : Comment caractériser la jeune génération née dans les années 2000 qui arrive parmi les personnels en Ehpad ?
Jan-Guy Sanz : Même s’il convient d’éviter les généralités, certains éléments peuvent interpeler quand ils se trouvent posés dans un cadre professionnel. Pour cette génération, la notion de contrainte liée au travail n’est plus de fait. Elle n’est pas obligatoirement refusée, mais elle doit être légitime et porteuse de sens. Au-delà, la place même du travail dans la vie n’est plus la même. Les nouvelles générations souhaitent absolument préserver un équilibre entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle. Dans tous les cas, l’exercice de leur métier ne doit pas empêcher l’accomplissement de leur vie personnelle, sinon elles s’en vont. Un autre élément important est leur rapport à l’autorité. Si ces jeunes ne refusent pas le principe de hiérarchie, ils considèrent que le chef n’est pas obligatoirement celui qui sait, mais plutôt celui qui fait. La crédibilité vient donc de l’action. Ils sont dans une forme de défiance (se fier avec précaution) vis-à-vis de leur employeur, et en forte attente vis-à-vis d’une question : à quoi sert ce que je fais ? Enfin, s’il y a une caractéristique majeure dans cette génération, c’est leur soif d’entreprendre. Plus de la moitié d’entre eux souhaiterait créer leur entreprise !
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