Entretien avec Emmanuel Hirsch, directeur de l’éthique du Groupe ORPEA
Quelle est sa vision de la considération donnée à la fin de vie en Ehpad ? De la nécessité de légiférer ou non sur cette question ? Comment selon lui mieux accompagner les équipes face aux décès des résidents ? Emmanuel Hirsch, médecin reconnu et auteur de Devoir mourir digne et libre aux éditions du cerf, répond à nos questions.
Le Mensuel des Maisons de Retraite – Pourquoi parle-t-on si peu de la gestion de la fin de vie en Ehpad dans le débat public actuel ?
Emmanuel Hirsch : La mission d’un établissement qui accueille des personnes âgées, en situation de handicap ou de perte d’autonomie relève davantage des missions d’accompagnement et de soin de la personne dans sa vie jusqu’à son terme, que de l’organisation des conditions de sa mort. Vous observerez qu’il a plus été question des EHPAD dans le contexte de la crise sanitaire, avec l’irruption de situations humaines indignes et de dilemmes qui ont ému l’opinion publique, que dans nos habituels débats de société. Aujourd’hui encore nos responsabilités de démocrates auprès de personnes aspirant à vivre parmi nous, intégrées à la vie de la communauté nationale, sont ramenées à quelques résolutions compassionnelles qui ne sont pas dignes d’enjeux politiques urgents. Selon votre expression qui semble ramener à des procédures organisationnelles, il ne s’agit donc pas de « gérer » une fin de vie, mais de conférer un sens, une place dans la cité à des parcours d’existence, toujours personnels, qui s’achèvent dans le cadre collectif d’un établissement ou au domicile.
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