Entretien avec Aurélien Rouquet
Professeur de logistique à NEOMA Business School, Aurélien Rouquet analyse les conditions de mise en œuvre de la stratégie vaccinale, tout en rappelant les défis qu’il reste à relever dans les mois à venir.
Le Journal du Médecin Coordonnateur : A quel type d’obstacles se sont heurtés les Ehpad pour procéder à la vaccination de leurs résidents ?
Aurélien Rouquet : Il y a d’abord l’hésitation de certains résidents à se faire vacciner, sujet socio-médical sur lequel je n’ai pas en particulier d’expertise. Au-delà de cet aspect, sur le plan logistique, aller vacciner dans les Ehpad suppose la mise en place d’une chaîne logistique complexe. Il faut en effet amener le vaccin jusqu’aux résidents qui ne peuvent se déplacer, ce qui ajoute des étapes par rapport à un vaccinodrome par exemple. De plus, le seul vaccin disponible actuellement, celui de Pfizer/BioNTech, doit être conservé dans des congélateurs à -80°C, et on ne peut matériellement doter les milliers d’Ehphad de ces congélateurs particuliers ! Ainsi, les vaccins doivent forcément être stockés en amont dans des plates-formes logistiques, et la contrainte sur le plan sanitaire est que lorsqu’on sort les vaccins des congélateurs, on a 5 jours pour vacciner.
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