Entre 8000 et 10000 euros pour une évaluation externe d’Ehpad
Lors de sa conférence de presse de rentrée, l'Anesm a présenté, ce 15 septembre, un premier bilan sur les évaluations externes des établissements et services médico-sociaux. Résultat, notamment, de grandes variations de prix et de pratiques… et quelques abus.
823 évaluateurs externes habilités au 15 octobre 2011 ; l'inflation ne semble plus avoir de limite ! Mais pas question, pour de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements sociaux et médico-sociaux (Anesm), qui habilite ces évaluateurs, de fixer des barrières à l'entrée, son directeur, Didier Charlanne, considérant que le marché devrait, à terme, s'auto-réguler. Mais pour l'heure, ce sont des pratiques des plus diverses qui dominent, avec des prix oscillant entre 3000 et 19000 euros par évaluation, sans corrélation évidente avec la taille du service ou de l'établissement visité ! « On constate des pratiques commerciales plus ou moins agressives de nouveaux arrivants sur le marché », analyse ainsi Didier Charlanne.
L'agence souligne de ce fait qu'il est difficile pour l'heure d'établir des prix moyens du fait de ces pratiques agressives qui peuvent provoquer des distorsions temporaires du marché. Cela étant, son premier bilan, sur 803 rapports d'évaluations transmis par les évaluateurs externes à l’agence et aux ARS, laisse paraître une tendance à la hausse, avec des moyennes de prix entre 4000 et 5000 euros pour les évaluations de services à la personne et 8000 à 10000 euros pour les Ehpad.
161 procédures de contrôle ont par ailleurs été initiées par l’agence, suite à la remise de ces premiers rapports d'évaluation. Ces contrôles portent sur des demandes de clarification du contenu des évaluations, mais aussi sur la recherche de potentiels conflits d'intérêts des évaluateurs (six dossiers en cours). Cinq demandes de contrôles émanent également d'ARS, ayant saisi l'agence sur des rapports dont le contenu est jugé insuffisant ou peu pertinent. 20 habilitations ont également d'ores et déjà été retirées, faute d'envoi du rapport d'évaluation à l'agence.
Légende photo : Didier Charlanne, directeur de l’Anesm, et Thérèse Hornez, responsable du département recommandation.
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