Covid-19 : le gouvernement corrige un peu le tir…
La circulation de plus en plus active du virus dans notre pays pousse le gouvernement à passer à l’action et à affiner certaines mesures décidées au mois de mai, qui sont en train de montrer leurs limites.
A l’issue d’un Conseil de défense le 11 septembre dernier, le Premier ministre a validé plusieurs dispositions visant à corriger les couacs des dernières semaines. La première concerne la réduction du temps de quatorzaine obligatoire, à un temps d’isolement de sept jours. Cette décision est issue d’un avis du Conseil scientifique remis quelques jours plus tôt, qui juge qu’au-delà d’une période de cinq jours, le degré de contagiosité d’une personne infectée est bien plus faible. Elle a principalement pour objectif, une meilleure adhésion des Français à la nécessité de s’isoler en cas de contagion, ce qui n’est pas assez le cas aujourd’hui. Dans ce cadre, 2 000 agents supplémentaires à l’Assurance maladie et dans les agences régionales de santé (ARS) seront recrutés, pour renforcer le traçage des contacts de personnes infectées. Mais cette réduction du temps d’isolement devrait sans doute avoir aussi pour effet de limiter le temps d’indisponibilité des Français et notamment des salariés. Un autre décision du gouvernement est de donner la priorité aux cas symptomatiques et aux personnels soignants, notamment ceux évoluant en Ehpad, lorsqu’il s’agit de se faire tester, une opération très complexe. Celle-ci fait suite, à celle en vigueur depuis le 8 septembre, de déployer partout en France, des tests rapides dits « antigéniques ». Le but : tenter d’atténuer les délais d’attente devant les portes des laboratoires qui sont aujourd’hui, en particulier en Ile-de-France, complètement débordés devant l’afflux des demandes de tests (voir dossier p.9). Autant de décisions que les Ehpad en mal d’effectifs devraient saluer, tout heureux de pouvoir récupérer plus tôt des personnels testés plus rapidement et plus vite disponibles.
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