Ci-gît la Loi Grand Âge
26 mois après que le Chef de l’Etat ait annoncé sa volonté d’une loi Grand Âge, le Gouvernement vient d’annoncer qu’il ne l’inscrirait pas à l’ordre du jour du Parlement avant … plusieurs mois. Exit donc une loi lors de ce quinquennat. Mais que faire alors sans la loi ?
Étonnement, c’est par la voix du porte-parole du Gouvernement qu’on a appris au sortir du séminaire gouvernemental du 13 janvier, que la loi Grand Âge était enterrée. Gabriel Attal a en effet annoncé que ce projet de loi, pourtant promis en juin 2018 par le Président de la République, ne serait pas inscrit à l’agenda du Parlement avant l’issue de la crise sanitaire. Et disons-le franchement : choisir le benjamin du Gouvernement (31 ans) pour annoncer la fin de la loi Grand Âge relève presque du symbole.
Car si la loi Grand Âge a du plomb dans l’aile, c’est aussi parce qu’elle a semblé tomber paradoxalement au plus mauvais moment. Quoi ? Alors que la jeunesse souffre durement de la crise, on remettrait le couvercle sur les vieux ? Après la création d’une 5ème branche l’été dernier, d’un PLFSS généreux à l’automne, d’un Ségur de la Santé au coût astronomique et d’une politique vaccinale qui priorise les plus âgés, il faudrait en plus que les députés se penchent sans délai sur un projet de loi … Grand Âge ? Eh bien non, a jugé au final le Président de la République écoutant d’ailleurs nombre de ses ministres qui ne jugeaient pas ce sujet prioritaire à un an des présidentielles. Même Olivier Véran s’est bien gardé depuis l’été dernier de monter au créneau. Au fond, depuis l’automne et depuis que Brigitte Bourguignon a fait sien ce dossier, le Ministre de la Santé, lui, l’a progressivement déserté.
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