Au Ministère, les têtes tombent
Emmanuel Macron s’est engagé à remplacer environ 40 directeurs d’administration centrale sur les 200 que comptent nos ministères.
Il fallait donc bien que le Ministère de la Santé apporte son tribut à cette vaste opération de réduction de têtes, genre spoil system à l’américaine.
C’est d’abord la directrice générale de l’Organisation des Soins (DGOS, ex-Direction des Hôpitaux) qui va partir. Cécile Courrèges, ancienne conseillère de Jean-Marc Ayrault à Matignon, ancienne directrice des ARS de Bourgogne et des Pays de Loire, n’était revenu à Paris qu’à la demande expresse d’Agnès Buzyn avec laquelle elle entretient une relation d’une grande complicité. La loi Santé votée, Cécile Courrèges estime avoir fait le taf et peut donc laisser la place l’esprit tranquille.
En revanche, le départ de Jean-Philippe Vinquant de la Direction Générale de la Cohésion Sociale n’était pas inscrit à l’agenda. Ancien conseiller lui aussi d’Ayrault à Matignon, il aura officié durant 4 ans seulement à la tête d’une direction toujours placée sous hauts risques vu les thèmes qu’elle traite (vieux, handicapés, mineurs isolés et pauvres, pour faire court). Ce faux cool et vrai bosseur a acquis dans les postes qu’il a occupé depuis 15 ans (Hcaam, Matignon, Dgcs) le respect et la sympathie des organisations professionnelles. Son départ, à l’évidence plus subi que souhaité, est un peu incompréhensible au moment où s’élabore la loi Grand Âge que son successeur, dont le nom est attendu durant l’été, devra donc gérer.
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