Alzheimer : les médicaments sont-ils vraiment inutiles ?
Dans une contribution fort intéressante, la neurologue Florence Pasquier, responsable du Centre mémoire, ressources et de recherche de l’Université de Lille et Jean- Marie Vétel, médecin gériatre, reviennent sur les enjeux de la fin de la prise en charge des traitements anti-Alzheimer.
Les traitements anti-Alzheimer symptomatiques (TAA : inhibiteurs d’acétylcholinestérase IAChE – donépézil, rivastigmine, galantamine- et mémantine) ne sont plus pris en charge par l’assurance maladie depuis le 1er août 2018, suite à un arrêté des ministres de la Santé et de l’action et des comptes publics. Cette décision est justifiée par l’avis de la commission de transparence de la Haute autorité de santé (HAS) de 2016 qui conclut à un service médical rendu insuffisant de ces traitements. Une communication bruyante a tout d’abord brandi la « dangerosité » puis s’est ravisée, aucun signal n’ayant été relevé par la pharmacovigilance ou les agences du médicaments internationales depuis leur autorisation de mise sur le marché (AAM) en 1997 pour le donépézil, 1999 pour la rivastigmine, 2000 pour la galantamine, et 2002 pour la mémantine. Ces AAM ne sont pas remises en cause, pas plus que le rapport bénéfice/risque favorable confirmé par les études récentes. L’arrêté est donc contesté tant sur le fond que sur forme par recours contentieux auprès du Conseil d’Etat par 7 sociétés savantes ou fédérations de professionnels et deux associations de patients (France Alzheimer et France Parkinson). La France est le seul pays à dérembourser les TAA.
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