Alzheimer :
la grande incompréhension
La publication le 1er juin dernier de l’arrêté mettant fin au remboursement des médicaments anti-Alzheimer à partir du 1er août prochain n’a pas manqué de susciter une véritable levée de boucliers dans la profession.
Cette décision a été validée par la Haute autorité de santé (HAS) qui souhaite privilégier le diagnostic précoce, le parcours de soins et les thérapies non médicamenteuses et qui juge ces médicaments trop peu efficaces et même dangereux, mais elle a été largement contestée par de nombreuses sociétés savantes et pas des moindres, comme la Fédération des centres mémoire ou encore la Société française de gériatrie et de gérontologie. Du côté des médecins coordonnateurs, l’heure est également aux doutes, comme le souligne Nathalie Maubourguet, présidente de la FFAMCO : « cette décision est incompréhensible. C’est un véritable coup de massue pour les médecins comme pour les familles. Le signal envoyé est qu’il n’y a pas de solution thérapeutique pertinente pour ces patients ! ». La mesure gouvernementale devrait engendrer 90 à 100 millions d’euros d’économies. Des sommes qui, selon Agnès Buzyn, devraient être entièrement réinvesties dans le secteur des personnes âgées. Pas sûr que cette promesse suffise à apaiser l’émoi des professionnels de santé présents en Ehpad.
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