Aidants/intervenants : reconnaître la place de l’autre
Les aidants sont évidemment des partenaires incontournables des professionnels du domicile. Mais l’équilibre est souvent difficile à trouver, reconnaît Florence Leduc, présidente de l’Association française des aidants, invitée des 2es Assises nationales de l’aide à domicile, le 22 septembre à Paris.
« "Le domicile n’est pas qu’une affaire de professionnels" : quelle phrase amusante ! », sourit Florence Leduc, présidente de l’Association française des aidants, commentant le titre que nous avions donné à son intervention, dans le cadre des 2es Assises nationales de l’aide à domicile, les 21 et 22 septembre à Paris. « Evidemment que le domicile n’est pas qu’une affaire de professionnels ; c’est privé ! Mais il n’est pas pour autant, non plus, qu’une histoire de proches aidants. »
Le ton est donné. Sur un ton vivifiant, Florence Leduc rappelle que la prise en charge à domicile est un délicat équilibre à trois : la personne aidée, évidemment et avant tout, l’intervenant et le(s) proche(s). Et que chacun a son rôle, sa place. « Ce qui souffrir le plus les aidants, bien plus que la lourdeur de l’aide, c’est la confusion des rôles ; quand l’aidant n’est plus le mari, la femme ou la fille, mais devient l’auxiliaire de vie ou l’infirmière. Il faut se battre, avec les professionnels, pour que les aidants restent dans leur rôle et maintiennent leur relation à leur proche malade ou âgé. » Comment ? En favorisant cette rencontre entre les intervenants et les proches, où chacun reconnaît la place « et l’expertise de l’autre », ajoute Florence Leduc.
Mais la présidente de l’Association française des aidants rappelle aussi qu’aujourd’hui, 50% des dépendances les plus lourdes – qu’elles concernent les enfants, les personnes handicapées ou âgées – sont encore prises en charge « seulement et exclusivement » par un membre de la famille…
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