Actus dom’ – Data dom’ – C’est dit
Les news de juillet 2018 analysées par nos soins
Alliance d’argent
Originale dans sa configuration, la Silver Alliance est à l’instar de l’alliance Skyteam© dans l’aéronautique, un regroupement d’entreprises – en mode co-branding – actives dans les produits et services facilitant le bien vieillir à domicile. Sous l’impulsion de Guillaume Richard, PDG de Oui Care, et de Benjamin Zimmer (ex Silver Valley), directeur délégué de la Silver Alliance, 18 entreprises reconnues dans leur secteur et représentant en cumulé 1 milliard de chiffres d’affaires en prévisionnel 2018, se sont officiellement engagées dans cette aventure au début de l‘été. Une alliance dont on ne connait pas encore toutes les déclinaisons opérationnelles, outre le fait que ses membres deviennent des partenaires privilégiés dans la commercialisation de leurs offres complémentaires et, qu’ensemble, ils publient un guide numérique et papier du « bien vieillir à domicile », ce qui n’est déjà pas si mal pour un lancement.
Nouvelles certifications à l’ADMR
On connait évidemment la certification AFNOR « Services aux personnes à domicile » dédiée aux SAAD, mais on connait moins les certificats délivrés par le même organisme aux salariés du secteur validant des compétences spécifiques. Des compétences qui portent sur la prise en charge des fragilités des personnes âgées et permettent ainsi de devenir « référent nutrition » ou « référent douleur ». L’ADMR de l’Oise s’est récemment distinguée en la matière pour avoir former et accompagner 9 de ses salariés jusqu’à l’obtention de la certification « référent nutrition », portant à 43 le total de personnes certifiées en France sur cette compétence, et 7 d’entre eux à la certification « référent douleur », les tous premiers à le devenir. Des certifications qui viennent compléter la « collection » de certifications AFNOR ou Cap’Handeo du réseau ADMR, qui en compte près de 640, et qui, surtout, viennent reconnaitre et faciliter la montée en compétences d’intervenants sur des problématiques à la fois centrales et pointues, avec à la clé une amélioration potentielle de la qualité des prises en charges et de la sécurité des personnes âgées à domicile. Des certifiés qui mériteraient donc d’être plus que 50 dans toute la France.
PAERPA du tout ?
L’expérimentation Paerpa (Personnes âgées en risque de perte d’autonomie), touche à sa fin le 31 décembre 2018. Lancé fin 2013 avec 9 territoires, devenus 16 en 2016, le dispositif a récemment fait l’objet d’une évaluation par l’IRDES (Institut de recherche et documentation en économie de la santé), qui n’aidera vraisemblablement pas à son prolongement. Pourtant, selon Dominique Libault, président du comité de pilotage national Paerpa, qui tempère les conclusions de l’IRDES, ce prolongement sera bel et bien demandé dans le cadre de l’article 51 de la LFSS 2018. Outre l’hypothèse assez probable que l’article 51 serve davantage à lancer de nouveaux dispositifs qu’à en relancer d’anciens, les porteurs du projet Paerpa ne pourront pas se prévaloir de l’évaluation de l’IRDES pour étayer l’efficience de leur dispositif, étant donné qu’aucun des indicateurs utilisés n’a permis de montrer que les territoires Paerpa présentaient des résultats supérieurs aux autres en termes, par exemple, de durée cumulée des séjours hospitaliers, du nombre de réhospitalisations à 30 jours ou encore d’hospitalisations non programmées. Certes, les instances Paerpa fonctionnent, mais cela risque d’être insuffisant au moment du jugement final. Et donc, de deux choses l’une, soit le dispositif est revu de façon à monter en efficacité et/ou à se recentrer sur certains objectifs, comme l’iatrogénie (objectif assigné aux Paerpa par Agnès Buzyn fin 2017), soit le dispositif est appelé à disparaître en l’état, quitte à ce que ses missions soient réattribuées à des instances de coordination existantes – CLIC, MAIA, PTA – dont par ailleurs, nul n’a compris la cohérence fonctionnelle et territoriale. Après l’évaluation, la simplification ?
le chiffre du mois :
De croissance par an anticipée sur les 5 prochaines années par les entreprises de services à la personne. C’est le résultat que l’on peut lire dans l’Etude de la branche des entreprises de services à la personne, édition 2017, publiée par Agefos PME. L’estimation a été obtenue à travers une trentaine d’entretiens avec des professionnels du secteur et par la participation de 450 dirigeants d’entreprises à un questionnaire en ligne. Elle montre que l’avenir est loin d’être sombre pour les entreprises de la branche dont, en moyenne, la moitié de l’activité correspond à de l’aide à domicile aux personnes âgées.
Pour lire l’étude : https://fr.calameo.com/read/0055426886e9739af8d77
« C’est aussi un moment de solidarité collective. C’est très bien les procédures, l’État est extrêmement mobilisé, les associations le sont, mais c’est aussi le moment d’aller voir ses voisins, de vérifier que la personne qui dort dans la rue à côté de chez soi a accès à de l’eau, peut aller à l’ombre. C’est le moment de faire attention à chacun d’entre nous (…). C’est un moment où nous avons intérêt collectivement à faire attention à l’autre. »
Agnès Buzyn, à propos de la canicule, le 25 juillet sur les ondes d’RTL
- Edito : L’inquiétude et l’espoir
- L’été du domicile en 10 questions
Retour aux actualités