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Actus dom’ – Data dom’ – C’est dit
Numéro spécial : les news de Décembre 2021 analysées par nos soins
Désorganisation sociétale
C’est en ces termes que le Conseil scientifique s’est exprimé pour qualifier la situation à laquelle le pays sera confronté en ce début d’année 2022. Au-delà de l’extrême contagiosité du variant Omicron et de sa moindre dangerosité – une baisse du risque d’hospitalisation de 35% à 80% par rapport à Delta en se basant sur des études menées dans les pays déjà touchés, Royaume-Uni, Ecosse et Afrique du sud- tout le reste est incertain… Notamment les « règles d’éviction » pour reprendre les termes employés par le gériatre Olivier Guerin, c’est-à-dire les nouvelles durées d’isolement pour les positifs. Alors que la période d’éviction recommandée est aujourd’hui de 17 jours en France, aux Etats-Unis, le Center for Disease Control and Prevention, la grande agence fédérale de santé publique, vient de descendre cette période de 10 à 5 jours afin de ne pas trop perturber la vie sociale. Tout reste donc à redéfinir, avec toutefois une lueur d’espoir, Omicron serait un virus « éclair », avec un pic épidémique atteint rapidement… Haut-les-cœurs !
Le Haut Conseil évalue le domiciliaire
Tout le monde ou presque est désormais convaincu que l’avenir sera domiciliaire, même si, malgré quelques progrès, ce n’est pas encore tout à fait clair dans les grands choix budgétaires du gouvernement. Pour faire progresser la connaissance chiffrée des paramètres du débat, le Haut Conseil à la Famille, l’Enfance et l’Age, a évalué le coût relatif des deux modes de prise en charge, le domicile et l’établissement. Sans surprise, le domicile est moins cher, avec des nuances et quelques zones d’ombre.
L’exception : en GIR 1, la dépense est globalement moins importante en Ehpad qu’à domicile. En GIR 2 ou 3, elle est comparable. En GIR 4, le domicile est moins coûteux. L’Ehpad ne s’impose donc de façon évidente qu’en GIR 1 dans le parcours de la personne âgée. De surcroît, le reste à charge est toujours bien supérieur en Ehpad qu’à domicile. En revanche, la montée en puissance du domicile aura nécessairement un coût, étant donné qu’aujourd’hui les plans d’aide APA sont loin d’être entièrement consommés. Des études complémentaires sont donc nécessaires pour aller jusqu’au bout du cadrage budgétaire indispensable à concrétiser ce grand choix de société qu’est le virage domiciliaire. Mais pour l’instant, les premiers chiffres en confirment l’opportunité, y compris financière.
Les CSI toujours dans l’angle mort
Les quatre fédérations associatives continuent de monter au créneau pour défendre les Centres de santé infirmiers (CSI), « acteurs indispensables de l’offre ambulatoire », « pleinement impliqués dans la gestion de la crise sanitaire, comme en témoigne leur engagement dans la campagne de vaccination ». Relevant de la CCN BAD, ces centres ont nécessairement dû revaloriser les salaires au 1er octobre 2021, date de l’entrée en application de l’avenant 43. Or, ils, comme les structures Petite enfance, n’ont fait l’objet d’aucun financement de compensation de la part de l’Etat.
« Outre un sentiment de manque de considération du travail et de l’engagement sans faille des centres de santé auprès des publics fragiles, cette situation engendre un risque majeur, à court terme, pour la pérennité de ces structures », explique le communiqué commun d’Adedom, de l’ADMR, de la FNAAFP-CSF et de l’UNA, du 22 décembre, qui revendique en conséquence que les crédits soient urgemment affectés à la CNAMTS pour en doter les structures.
3,05 %
C’est le taux d’augmentation maximum autorisé en 2022, par un arrêté du 18 décembre 2021, pour les contrats en cours passés par les SAAD avec leurs bénéficiaires. Applicable au 1er janvier 2022, c’est la 3ème année consécutive que ce taux passe la barre de 3%, alors qu’il n’était que de 1,42% en 2019.
Une augmentation qui a tenu compte cette année du passage au tarif plancher de 22€ de l’heure. De surcroît, il sera possible de déroger à ces 3,05% si le nouveau tarif résultant de cette augmentation demeure inférieur au tarif horaire arrêté par le département. En clair, un SAAD non tarifé pourra augmenter ses prix pour les contrats en cours de 3,05%, ou plus, de façon dérogatoire, pour rattraper le tarif départemental. Et, nouveauté, cette disposition est désormais intégrée à l’article 44 du PLFSS.
« Auxiliaire de vie,
ce n’est pas auxiliaire de survie »
François Ruffin, Députe de la Somme (LFI), essayiste et documentariste, lors d’un entretien paru dans Alternatives économiques le 18 décembre, où il revient notamment sur son film co-réalisé avec Gilles Perret, « Debout les femmes ! », relatant le quotidien des auxiliaires de vie sociale.
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