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Les news d'Octobre 2020 analysées par nos soins
PLFSS, la grogne
L’édition 2021 du PLFSS ne trouve guère de supporters parmi les professionnels de l’aide à domicile. Les 80 millions supplémentaires prévus pour l’aide à domicile se contentent de couvrir la part Etat de la prime covid alors qu’une réelle montée en puissance était attendue pour enfin entamer le virage domiciliaire. A la place, ce sont les établissements qui se voient financer à hauteur de 1,4 millions d’euros. Un « très mauvais signal » selon les quatre principales fédérations associatives (Adedom, Admr, Fnaafp-CSF et Una) qui signent un communiqué de presse commun dénonçant « une branche autonomie sans moyens budgétaires pour l’aide à domicile ».
Le juste prix
La question revient chaque dernier trimestre. Le taux d’augmentation maximal pour les prestations d’aide à domicile accordé par l’arrêté interministériel l’année dernière fut de 3%, un taux relativement élevé par rapport aux années précédentes. Qu’en sera-t-il en cette année si particulière ? Arguant des surcoûts liés au Covid et de l’augmentation de l’Ondam 2021, la Fedesap, qui n’a jamais caché son opposition au principe d’encadrement spécifique des prix dans l’aide à domicile, propose un taux de 6,1%. Il serait surprenant qu’un tel taux soit atteint, tout autant qu’il serait incompréhensible et injustifié qu’il soit inférieur au taux de l’année dernière.
Le soutien à domicile renforcé ?
C’est en tout cas l’objectif de cette nouvelle expérimentation lancée le 5 octobre dernier par un arrêté publié au JO. Les DRAD, dispositifs renforcés de soutien à domicile, consisteront en 23 projets expérimentés sur 3 ans dans 10 régions. Portés par La Croix Rouge, le groupe Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve et la Mutualité Française, les projets, déjà retenus, visent à maintenir à domicile des personnes dont l’état de santé ou la perte d’autonomie justifierait une entrée en Ehpad.
Il s’agit en clair d’une nouvelle variante de l’Ehpad à domicile avec une prise en charge 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Doté de plus de 21 millions d’euros répartis en 1004 euros par patient et par mois, l’évaluation du dispositif et de la satisfaction des parties prenantes aura donc lieu dans 3 ans. L’aide à domicile aura, elle, besoin d’évoluer sérieusement et d’être significativement mieux dotée avant cette échéance.
4% à 10%
C’est la fourchette (sans mauvais jeu de mots) de personnes âgées souffrant de dénutrition à domicile, contre 15 à 38% des séniors vivant en institution et 30 à 70% des personnes âgées hospitalisées, selon une étude Euronut/Seneca.
Une réalité souvent méconnue et des chiffres importants à rappeler à l’approche de la semaine nationale de la dénutrition qui aura lieu du 12 au 19 novembre prochains.
« Une vie d’écart a pour ambition de proposer une solution efficace et non médicamenteuse à un enjeu majeur de notre société. De nombreuses études démontrent en effet que les contextes intergénérationnels augmentent les émotions positives, l’estime de soi et la satisfaction de vie des personnes âgées. En plus d’un échange humain, ils ont des effets sur leurs conditions motrices et psychologiques. Jamais dans le jugement, attachants et drôles, les petits représentent une stimulation qui permet aux aînés de retrouver des capacités qu’ils pensaient avoir perdues »
Caroline Delage, journaliste et productrice d’une vie d’écart.
La série documentaire est une adaptation de l’émission britannique Old people’s home for 4 year olds et se décline en 4 épisodes diffusés sur Canal+ en octobre. Elle suit le quotidien de 10 résidents d’Ehpad accueillant pendant plusieurs jours une dizaine d’enfants de maternelle, sous la médiation d’une équipe de professionnels pluridisciplinaire.
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