A propos de l’Elderspeak
Si vous êtes des lecteurs des ASH où elle tient une chronique régulière ou si vous assistez depuis deux ans aux Assises Nationales des Ehpad où elle prononce un billet d’humeur, vous connaissez Florence Braud aide-soignante de profession. Cette tribune est tirée d’un discours qu’elle a prononcé en octobre 2020 lors de la 28ème université d’automne de l’Assemblée des Femmes.
Je vais m’attarder sur un sujet qui est un peu mon cheval de bataille professionnel : c’est cette histoire de communication. Quand on parle à une personne de notre âge, on a tendance à parler normalement. On parle plus ou moins vite, avec une voix plus ou moins posée et un discours plus ou moins élaboré. En règle générale, on est à peu près normal.
« Ça va ma jolie ? »
En Ehpad, la communication n’est plus tout à fait la même.
Il y a ce qu’on appelle l’Elderspeak. Imaginez un peu la scène. Vous êtes là du haut de vos plus de 80 ans, vous avez eu une vie riche. Un mariage peut-être, des enfants, une carrière. Vous avez vécu des épreuves, des deuils. Vous êtes une femme adulte et votre vie n’est pas finie. Mais voilà, vous êtes en Ehpad. L’âge est là, et la maladie aussi, peut-être même une maladie d’Alzheimer. Et la gentille aide-soignante, moi par exemple, arrive, toute pleine de bonnes intentions. Vous êtes assise, elle est debout parce qu’elle n’a pas le temps, parce qu’elle doit aller vite, parce qu’elle a un million de choses à faire. « J’ai encore plein de choses à faire. J’ai les chariots à ranger, les toilettes à faire ».
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